Au secours, je crois que je suis perdu [LB]

Halala, quel imbécile je suis. Pourquoi fallait-il que je saute cette barrière. Pourquoi est-ce que je me suis mit à galoper comme un fou juste à cause d'un chien qui passait près de la barrière avec son maître ? Oui c'est ça surtout qu'il faudrait qu'on m'explique. Mais si moi je n'y arrive pas, qui pourras ? Qui pourras m'expliquer pourquoi, dès que je vois un chien j'arrête de réfléchir, de penser, pourquoi je n'entends plus que le bruit de ma course et mon souffle haletant, pourquoi je ne sens plus rien d'autre que le sol sous mes sabots et le vent dans ma crinière ? Pourquoi dès que j'entends, que je vois ou que je sens un chien dans les parages la panique s'empare de moi et m'oblige à faire les pires bêtises de ma vie ? Ça a déjà couté la vie d'une amie, de Vanessa mon ancienne cavalière et propriétaire, la seule que je regrette mais que je ne reverrais jamais. Et aujourd'hui cette phobie des chiens m'a encore fait perdre beaucoup: ma toute nouvelle maison, si confortable et si accueillante sans toutes ces personnes qui ne pensent qu'à leur film et sans ses chevaux vaniteux. Sans Remember aussi me direz-vous mais on ne peux pas tout avoir dans la vie malheureusement.

Toujours est-il que je me retrouvais maintenant perdu, seul au milieu de cette forêt inconnue. Je n'avais toujours pas récupéré mon souffle et j'étais trempé de sueur à cause de ma course folle. Le cerveau en ébullition, je tournais en rond dans l'espoir de reconnaître quelque chose afin de savoir par où j'étais arrivé. Malheureusement dans ma panique, je n'ai fait attention à rien, j'oubliais tout au fur et à mesure. Que faire maintenant.

Par une journée aussi clair et chaude, je n'avais qu'une envie, c'était de me balader. Par chance, ce matin, on m'avait mis au pré. Ce qui fut facile pour s'en tirer. Les humains sont parfois un peu naïfs. Croire qu'une barrière empêchera toute escapade. Nous ne vivons pas dans une société utopique ! Et personnellement, j'aime aller me balader seule de manière sauvage. Ohh qu'il n'y est pas d'inquiêtude dans l'écurie, je suis bien là ou je suis, je retrerais quand bon me semblera, tout du moins avant le couché du soleil. Oui je suis une brave bête bien éduquée. Et j'aimes les Hommes. Le temps que je ne suis pas traitée comme une vulgaire bête.
Je marchais donc tranquillement vers les sentiers batus de la foret. Je découvrais pour la première fois celle ci, mais elle ressemblait a toute les autres. Sans paniquer, même hors sentier, en marchant droit devant toi, tu finis toujours par retomber sur le bon chemin. C'est cet instint qui me guida a m'aventurer hors sentier. J'aimais marchait dans les fueilles mortes, entendre ce doux craquellement sous mes sabots. Cela m'amusait. Oui il m'en faut peu. La jeunesse voyons. la jeunesse !
C'est alors en marchant parmis les arbres que je fus allertée par des bruits de pas. Un quadrupède sans aucun doute. Je m'arreta, un peu inquiête.. je l'avoue, je ne suis pas sans peur et sans reproche.. Les oreilles tendues, en alerte, je regardais autour de moi, l'oeil des plus vif .. C'est alors que dans la brume lointaine, entre deux chênes, je pus distinguer la silhouaite d'un grand cheval probabement de robe assez foncée. Il marchait nerveusement dans la foret, un brin d'air un peu perdu.. Curieuse, je ne pu m'empécher de m'avancer vers lui. Doucement, le cheval apparu clairement. Je m'arreta alors a quelques metres de lui, le fixant un instant avant de lui adresser la parole. Il était là, affolé, et trempé. Mais que faisait il ici dans cet état ?!

- Bonjour beau brun..

Je sursautais, qui me parlait, qui était là ? J'étais tellement apeuré que je n'avais ni entendu ni vu si senti la jument arriver. Je me retournais et me retrouvait face à une paint horse pie apparemment assez jeune. Je lui donnais en tout et pour tout 4 ou 5 ans. Mais cela ne l'empêchait pas d'être assez bien faite. Elle était grande et musclée et semblait beaucoup plus sure d'elle que notre bel étalon espagnol.

« Heu bonjour. Je suis Qualitativo et toi ? »

Peu à peu le grand espagnol se détendait, la confiance de la paint horse déteignant sur lui. Il arrêta de marcher pour faire face à la jument et se permit même de grignoter quelques brins d'herbe encore verte dans la forêt contrairement à l'herbe des pleines qui commençait à sécher. Petit à petit, alors qu'il se calmait il commença à entendre le chant des oiseaux, le bruit qu'un petit écureuil faisait en marchant sur les feuilles mortes. Il sentait aussi mieux les odeurs comme celle de la jument par exemple. D'une voix plus calme et plus assurée, plus joyeuse aussi il ajouta.

« Je suis nouveau ici. Je me suis enfui de mon pré mais maintenant je suis perdu.
Et toi que fais-tu là ? Tu n'es pas sauvage, ça se voit. Tu t'es enfuie toi aussi ? »

Je recula brusquement lorsque je vis que j'avais effayé le beau brun. Mon regard finit par se radoucir et je ravança face a lui, les oreilles tendues. Je m'excusa gentiment pour le fait de l'avoir surpris ainsi, j'en étais navrée. Je le regarda un peu plus précisement. Qualitativo se détendait. C'était déjà pas trop mal. Un bon début pour un tel paquet de nerf espagnol. Il était alors temps de ce présenter.

- Quiet River. Ou River ou Rivière. En fait, c'est a ta guise.

Sur ce ton enjoué, je fis virvoleté le peu de crin qui me tombaient sur l'encolure. Puis, je l'écouta poursuivre son petit discours. Un nouveau . Et moi alors? De même. Enfuit. C'est du beau ça. Vilain canasson ! Moi sauvage? Malheureusement ou heureusement que non . En fait. Il suffit d'être un gentil cheval pour que l'on vous accorde toutes les folies envisageable. Oui l'homme aime faire plaisir a sa monture et un bon homme fait tout pour elle. C'est comme ça que l'on devient gentiment adorable. Revenons a nos moutons. Enfin a notre bel espagnol en détresse. Après qu'il eut fini de parlé et déduit que je n'étais effectivement pas sauvage, bien que sauvage, j'aurais la même attitude d'approche tellement je peux être naïve, je commença a lui répondre.

- En effet, je ne suis pas une sauvageonne. Je suis nouvelle ici aussi. Il me semble avoir été callé ici en temps que cheval de loisir. M'être enfuie serait un bien grand mot en fait. J'ai juste une petite envie de gambader mais aussi de trouver la fraicheur des sous bois. Je compte bien rentrer sagement avant la nuit.

Maintenant le grand étalon espagnol était tout à fait détendu. Plus de soucis à se faire puisque apparemment Quiet River venait du même endroit que lui. Lorsque la belle jument pie décidera de rentrer, il irait avec elle et retrouvera son box, son pré et tout et tout. A moins qu'elle n'accepte de le raccompagner avant. Mais plus il y réfléchissait plus le bel étalon pensait qu'il s'en fichait. Faire une petite bêtise de temps en temps, ce n'est pas si grave lui qui est si gentil d'habitude. Qualitativo pouvait bien se permettre ce petit écart pour une fois sans compter que dans son pré il faisait chaud alors qu'ici il était au frais et en plus il avait de la compagnie. Pourquoi rentrer après tout ?

« Dans ce cas je rentrerais avec toi si ça ne te dérange pas. »

Le bel étalon baissa l'encolure et arracha quelques touffes d'herbes avec calme et plaisir. Il se sentait bien là et profitait de la situation alors qu'à l'écurie c'est peu être le remue-ménage qui sait. Si ça se trouve tout le monde cherche un beau pur race espagnol bai enfui de son pré et/ou une belle jument pie qui a disparu elle aussi. Mais eux ils s'en fichent. Ils sont au frais dans la forêt et font connaissance sans se soucier des conséquences de leur escapade. Après tout c'est leur droit, laissons les donc profiter pleinement de la belle vie.